Communiqué de presse

 

Samedi 11 janvier 2024

 

Campagne Masset: 300 personnes dans la rue pour un parc public!

 

Ce samedi 11 janvier, 300 personnes se sont rassemblées pour une déambulation dans le quartier de la Concorde à l’appel du Collectif de Soutien au parc public de la Campagne Masset. La marche s’est terminée dans le domaine lui-même, dont le propriétaire a accepté d’ouvrir le portail pour accueillir les participant·es.

 

Dans une ambiance festive et déterminée, au son d’une fanfare, le cortège a démarré devant la Coop des Sports puis a déambulé dans le quartier en marquant plusieurs arrêts. Devant la Maison de la Concorde d’abord, pour y commenter les fortes densifications en cours du secteur proche de l’avenue de l’Ain. Puis dans le mal-nommé «parc» de la Concorde (minuscule et très minéral), où a été évoquée la densification à venir d’un autre secteur du PDQ Concorde. Ensuite le cortège a fait halte dans le chemin Michée-Chauderon, où de nouveaux immeubles pousseront aussi tout prochainement, à la place des actuelles villas.

 

Comme l’ont expliqué les membres des collectifs d’habitant·es qui ont pris la parole (Zoltan Horvath, Marina Janssens, Daniel Dind, etc.), la population de la zone devrait au moins doubler ces prochaines années, mais pratiquement aucun nouvel espace public n’est prévu. La déambulation a permis d’illustrer concrètement comment ce développement urbain doit impérativement aller de pair avec la création d’espaces verts. Ouvrir un parc public à la Campagne Masset est donc absolument essentiel.

 

À l’arrivée prévue du cortège devant le domaine, les portes ont été ouvertes par le propriétaire, permettant aux participant·es à la déambulation d’entrer dans les lieux par l’allée d’arbres, les terrasses et enfin vers le pré, pour constater le potentiel énorme des lieux pour devenir un espace public d’une grande qualité pour s’y reposer mais aussi pour relier le sentier du Rhône – fraîchement rénové par la Ville de Genève – à l’avenue d’Aïre avec une déambulation d’une qualité exceptionnelle. Les personnes présentes ont pu constater que le parc public n’aurait pas – comme le prétendent les référendaires – qu’un seul accès depuis l’avenue d’Aïre mais bien au moins deux autres accès depuis le sentier du Rhône en bas et sur le côté.

 

Devant la maison, plusieurs prises de parole ont évoqué l’histoire de la Campagne Masset depuis le 17esiècle. Erica Deuber Ziegler, d’Action Patrimoine Vivant a parlé de l’histoire des parcs à Genève et les tentatives précédentes d’acquérir les lieux par les pouvoirs publics. Luca Pattaroni, sociologue à l’EPFL, a rappelé la nécessité impérieuse d’une politique d’acquisition foncière par les pouvoirs publics pour permettre les conditions de la transition socio-écologique en milieu urbain, en assurant des espaces de respiration et de biodiversité.

 

On notera que, malgré l’invitation du collectif de soutien, les fers de lance du référendum, qui par ailleurs se plaignent d’un «manque d’informations» et lancent un «référendum contre le flou» ne sont à nouveau pas venus pour obtenir des informations et voir plus net sur le terrain.